Tolérance du rituximab chez 248 patients adultes atteints de purpura thrombopénique immunologique : résultats à plus de 5 ans de suivi du registre prospectif national PTI-RITUX - 06/06/18
pour le
Registre français PTI-Ritux
Resumen |
Introduction |
Le rituximab (RTX) est un traitement dont la tolérance à court et moyen terme (1 à 2 ans de suivi) est apparue satisfaisante à partir des résultats préliminaires du premier registre prospectif mis en place par le centre de référence français des cytopénies auto-immunes de l’adulte en 2010 ayant inclus 248 malades. Nous rapportons les résultats concernant la tolérance du RTX à plus long terme (plus de 5 ans de recul) de ce registre (ClinicalTrials.Gov : NCT1101295).
Patients et méthodes |
Les patients adultes atteints d’un PTI primaire, défini selon les critères internationaux, et traités par RTX ont été consécutivement inclus dans 31 centres français, entre juillet 2010 et juillet 2012. Un PTI secondaire ou un traitement antérieur par RTX étaient des facteurs d’exclusion. Une évaluation prospective et périodique de la tolérance du RTX a été réalisée à l’aide d’un formulaire électronique standardisé. Afin de limiter le risque de sous-déclaration, un questionnaire a également été adressé aux patients et aux médecins traitants pour recueillir des effets indésirables dont le médecin référent n’aurait pas eu connaissance.
Résultats |
Le registre a inclus 248 patients (64 % de femmes) avec un âge moyen de 51±20 ans. Dix pour cent des patients étaient splénectomisés avant la première perfusion de RTX. La durée médiane de suivi était de 69 mois [IQR, 55–79 mois], avec un suivi d’au moins 60 mois pour 177 (71 %) patients. Au total, 389 effets secondaires étaient rapportés chez 148 (60 %) patients, dont 126 (32 %) étaient au moins de grade 3 selon les critères National Cancer Institute Common Terminology. Les événements indésirables comprenaient 135 (35 %) infections chez 59 patients survenues après un délai médian de 40 [IQR, 20–57] mois, dont 34 (9 %) de grade 3 ou 4. Au sein de ces infections, seulement 10 (3 %) infections de grade 3 ou 4 sont survenues dans les 12 mois suivants la dernière perfusion de RTX, dont 1 cas de pneumocystose pulmonaire et 1 cas de sinusite aspergillaire. Aucun cas de leucoencéphalopathie multifocale progressive n’était survenu. Il était aussi noté 24 (6 %) néoplasies survenant après un délai médian de 48 [39–62] mois, soit une incidence de 1,4 [IC95 % : 1,1–2,5] pour 100 personnes-années. Ce chiffre est similaire à l’incidence observée dans la population générale en France. Par ailleurs, il était observé 47 (12 %) effets indésirables secondaires à une perfusion ; 22 (6 %) diagnostics ou exacerbations d’une autre maladie auto-immune ; 21 (5 %) complications cardiovasculaires ; et 16 (4 %) événements thromboemboliques. Concernant les cancers de grade 3 à 5 (n=17), il s’agissait de cancers pulmonaires (3, 18 %), mammaires (3, 18 %), hépatobiliaires (2, 12 %), gynécologique, vésical, prostatique, ORL, mélanome (1 chacun, 6 %), de syndrome myélodysplasique type AREB2 (2, 12 %), d’une leucémie aiguë myéloblastique et d’un lymphome à grandes cellules (1 chacun, 6 %). Les 31 (12,5 %) décès (22 hommes pour 9 femmes) survenaient à un âge médian de 80 [IQR : 71–84] ans après un délai médian de 30 [IQR : 14–54] mois après la première perfusion de RTX, correspondant à une incidence de 2,4 [IC95 % : 1,7–3,4] pour 100 personnes/années. Ils étaient secondaires à des infections (6, 19 %), des néoplasies (5, 16 %), des hémorragies (4, 13 %), une insuffisance cardiaque (1, 3 %), au grand âge (1, 3 %), une altération de l’état général (1, 3 %), un suicide (1, 3 %), de cause inconnue et/ou survenu à domicile (10, 32 %), de cause non communiquée (2, 6 %).
Au sein de ces effets indésirables, seulement 24 (6 %) effets indésirables d’au moins de grade 3 étaient possiblement associés au traitement par RTX : 10 (3 %) infections, 10 (3 %) effets secondaires à une perfusion, 4 (1 %) décès (3 d’origine infectieuse, 1 de cause indéterminée). Les taux de gammaglobulines n’étaient pas systématiquement monitorés. Sur les données disponibles, 6 patients (2 %) ont présenté une hypogammaglobulinémie<5g/L.
Conclusion |
La tolérance du RTX avec plus de 5 ans de recul est rassurante. Aucun cas de leucoencéphalopathie multifocale progressive n’est survenu. La survenue d’une hypogammaglobulinémie sous RTX reste un événement rare. Il n’a été rapporté que 10 infections survenant dans l’année suivant la dernière perfusion de RTX.
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Vol 39 - N° S1
P. A62-A63 - juin 2018 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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